Homélie du 2è dimanche de Carême B, 28 février 2021

Dans notre marche de Carême en préparation au mystère pascal, nous arrivons

aujourd’hui à notre deuxième station (2è dimanche de Carême). Nous en aurons cinq. Et à chaque station, le Christ à travers la liturgie de l’Église nous rappelle des directives pour nous conduire dans la joie à la gloire de sa résurrection. Et la liturgie de ce jour nous dit en résumé que le chemin qui mène à la gloire passe par la passion.

 À titre de rappel:

Dimanche passé le train « Carême » nous a amené dans le désert des tentations. Le désert qui est le lieu des serpents et des scorpions, de la chaleur et du sable, de la soif et de la peur…Pour nous dire que notre marche de carême, ou notre marche de la vie avec Jésus en tant que chrétiens ne nous épargne pas des épreuves. Mais il reste au cœur de nos épreuves et de nos tentations pour les porter avec nous et nous apprendre à les vaincre lorsque nous Lui faisons confiance, lorsque nous croyons en Lui.

Le test d’Abraham dans la première lecture est une pièce maîtresse de cette liturgie.

Dieu soumet Abraham à une dure épreuve. Il lui demande de sacrifier, de tuer lui-même son fils unique. Abraham fait confiance. Il accepte. Il choisit la Parole et les promesses de Dieu au lieu de son fils. C’était la préfiguration de ce que Dieu fera lui-même en donnant son Fils unique pour le salut de tous.

 Retenons que le focus de ce récit n’est pas sur Dieu qui demanderait quelque chose d’immoral; mais plutôt sur Abraham qui écoute et passe la volonté de Dieu avant ses privilèges. Il est le modèle de la foi et père des croyants.

Souvent nous faisons notre générosité avec des choses qui ne coutent pas cher, ce que nous avons de superflu; souvent 200$ c’est trop pour l’Église, mais insignifiants pour nous-mêmes au supermarché. Mais Dieu, nous surprend en nous donnant tout ce qu’il a de précieux: son Fils unique » Il nous donne ce qui est essentiel, ce qui touche à nos besoins les plus vitaux; qui touche à nos profondes aspirations.

En ce deuxième dimanche, le train « Carême » passe avec nous sur une montagne; la montagne de l’espérance, la montagne de la Transfiguration. La Transfiguration révèle aux disciples et à nous la destination finale de notre marche de Carême, qui est aussi la destination finale de notre pèlerinage terrestre en tant que chrétiens: La Gloire  éternelle qui brille en Jésus. Elle est comme la Lumière au bout du tunnel. La liturgie nous invite à fixer notre regard sur cette Lumière et non sur nos ténèbres ou sur les ténèbres du monde. Si le combat de Jésus dans les tentations est aussi notre combat; de même sa Transfiguration est aussi la nôtre.

Lorsque nous n’arrivons pas à surmonter les épreuves de la vie, Jésus nous invite comme disciples à monter au Thabor, à la montagne de la prière loin des occupations quotidiennes. Il nous demande de prendre la hauteur, entrer en intimité avec Dieu qui nous redonnera le courage et la force de descendre pour réconforter les autres.

Saint Pierre manifeste son vif désir de construire des tentes et de demeurer là. Dieu veut établir sa demeure en nous. Manifestons aussi comme Pierre le désir de rester en compagnie de Moïse et d’Élie, c’est à dire des Écritures.