Méditation vendredi 1èr mai 2020; 3è semaine de Pâques A

1ère lecture                Actes des Apôtres 9,1-20          

Psaume                        116 (117)

Évangile                        Jean 6,52-59

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». A dit Jésus aux juifs.

Dans la foi des juifs, toucher le cadavre ou le sang rendait gravement impur. Mais leur demander de manger la chair et boire le sang humain était inacceptable et un scandale. Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger et son sang à boire?

Je choisis deux sortes de dialogue pour nous éclairer sur ces propos de Jésus qui nous concerne en tant que chrétiens. Jésus! Est-il réellement présent dans le pain et le vin de l’Eucharistie?

Le premier dialogue est tiré de la 1ère lecture de ce jour sur la conversion de Paul: entre le Ressuscité et Saul.

Pourquoi me persécutes-tu? demande-le Ressuscité. 

Saul répond par une question: Qui es-tu Seigneur? 

Je suis Jésus que tu persécutes. Dit Jésus.

Mais Saul allait à Damas persécuter les gens qui lui étaient signalés. Il n’avait pas connu Jésus, à partir de ce moment il a su que Jésus est vivant dans les chrétiens qu’il persécute. Lui-même devenu Paul dira plus tard: « Ce n’est plus moi qui vit; c’est le Christ qui vit en moi ».

Le 2è dialogue est tiré de l’évangile de Matthieu sur le jugement dernier entre Jésus et les nations.

J’avais faim, et vous m’avez ou vous ne m’avez pas donné à manger…  Dit le Seigneur.

Quand est-ce que nous t’avons vu et nous t’avons donné ou nous ne t’avons pas donné à manger? Rétorquent les nations.

Tout ce que vous avez fait à ce plus petit de mes frères c’est à moi que vous l’avez fait. 

Le Seigneur affirme par là qu’il est vivant dans les plus petits de ses frères. Qu’est-ce qui l’empêcherait d’être présent dans le pain qu’il donne lui-même?  »Prenez et mangez, c’est mon Corps ».

Après sa résurrection, Jésus est apparu avec un Corps du Ressuscité capable d’entrer dans une maison verrouillée. Un Corps que Marie Madeleine pouvait confondre avec un jardinier; que les disciples d’Emmaüs considéraient comme un inconnu… Ce n’est plus le même corps terrestre.

Ce Ressuscité qui peut être présent dans les disciples de Damas, dans l’affamé, l’assoiffé, l’étranger ou le prisonnier…; c’est le même qui est présent dans le pain et le vin de l’Eucharistie. Il se donne ainsi pour être présent en nous. 

En prenant le pain de l’Eucharistie dans notre main, disons- nous que c’est la main du Christ qui tient notre main pour nous accompagner et nous guider et nous essayerons de vivre de sa vie.

Abbé L Abraham